Les inquiétudes sur la dégradation de l’environnement sont de plus en plus en vive, la fois au sein de la population mais aussi au sein des instances dirigeantes. Ces inquiétudes sont ventilées sur plusieurs sujets de préoccupation majeurs :

  • L’empreinte des activités humaines sur les variations potentielles du climat et un dérèglement
  • L’empreinte des activités humaines sur les écosystèmes et la destruction de la biodiversité induit par ces activités

Longtemps laissé dans l’ombre des autres industries, perçues comme beaucoup plus polluantes, l’empreinte environnementale du numérique devient, depuis quelques années, une vraie préoccupation.

Quels sont les impacts écologiques de l’activité numérique ?

La visibilité moins importante de l’activité numérique, son aspect « dématérialisé » lui a permis de passer entre les mailles des filets écologistes pendant un temps. Cependant, cette époque est désormais bel et bien révolue.

D’abord, il faut noter que l’activité numérique est terriblement énergivore. C’est cette constatation première qui a déclenché chez les écologistes une prise de conscience. La quantité d’énergie nécessaire pour faire tourner le parc informatique et mobile mondial est faramineuse. En France par exemple, le maintient du numérique demande près de 56 TWH en moyenne, ce qui en 2018 représentait pas moins de 12% de la facture énergétique de tout le pays. Ce montant est notamment fortement décrié à cause de la part d’énergie qui pourrait être économisée.

En effet il est devenu utopique de critiquer en soi le montant d’énergie nécessaire au numérique, sur lequel repose une grande partie de nos vies personnels et professionnels. Cependant beaucoup affirment qu’il est possible de limiter fortement ce montant via des règles simples à respecter concernant l’extinction des appareils inutiles, et une politique stricte de débranchement des appareils inusité. Dans de nombreuses entreprises, les chefs de parc informatique se tournent vers des entreprises spécialisées qui produisent des suites logicielles notamment destiné à contrôler les dépenses énergétiques du parc informatique.

La réalité derrière les effets d’annonce

Certains courant prônent des limitations strictes de la consommation numérique pour limiter l’impact écologique du secteur. Cependant la plupart de ces recommandations sont fondées sur des titres alarmistes de la presse, qui ne s’intéresse pas à la réalité globale des chiffres.

En effet, les datacenter et l’énergie nécessaire à la communication entre les appareils ne sont finalement qu’une part assez réduite du total énergétique. La grande majorité de l’impact environnementale est dû à ce qu’on appelle l’énergie grise : l’extraction des minerais et leur transformation représentent une part d’énergie bien supérieure à celle qui sera consommé par le même appareil tout au long de sa vie. Notez par exemple que d’après les chiffres de GreenIT, pour un smartphone, le coût environnemental de production représente près de 5 fois le coût environnemental d’utilisation sur toute la durée de vie du téléphone. Le grand défi repose donc sur la durabilité des appareils et leur qualité de fabrication, plutôt que sur la consommation numérique des utilisateurs.

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